Malachite pierre roulée

Description

Étymologie et propriétés

Le nom malachite provient du grec ancien “malaikhé” qui se traduit par “mauve”. Il ne s’agit pas ici du nom de la couleur mauve, mais de la plante nommée “mauve”, (plante qui possède de magnifiques feuilles vertes relativement molles).

Une autre hypothèse indique que l’origine du nom malachite provient du grec “Malachos” qui signifie “mou” en référence à la tendreté de la pierre. C’est souvent cette interprétation qui est retenue.

La malachite appartient à la grande famille des carbonates. Cette pierre est en fait un véritable carbonate hydraté de cuivre. Elle possède une dureté de 4 sur l’échelle de Mohs, ce qui en fait une pierre tendre. La travailler en joaillerie nécessite de l’habileté pour ne pas la casser ou la rayer.

Cette pierre se reconnaît facilement grâce à ce vert, plus ou moins foncé, plus ou moins clair, parsemé de veines claires, ou au contraire noires. Sa couleur verte résulte de la présence de cuivre. Plus rarement, la malachite prend parfois la forme de cristaux prismatiques.

 

Histoires et légendes

Contrairement à beaucoup de pierres, la malachite possède de nombreuses histoires, légendes, mythes à son actif. Les premières utilisations de la malachite se situent à moins 4 000 ans avant JC. On peut dire que son histoire remonte à la Nuit des temps. Depuis des millénaires, la malachite est utilisée par de nombreuses civilisations à des fins thérapeutiques, médicinales, cosmétologiques et décoratives.

À l’époque de l’Égypte antique, la vénérable pierre verte est le symbole de la renaissance, de la jeunesse éternelle et de la bonne santé. Pour les Égyptiens, la mort est le signe d’une nouvelle vie. Ils nomment même l’au-delà comme étant le domaine de la malachite.

Les Égyptiennes portaient la malachite en amulette à l’effigie de Thouéris, déesse protectrice de la maternité. Au quotidien, la malachite est broyée et sert de cosmétique (fard à paupières), tout en étant réputée pour soulager les infections oculaires.

Les Grecs anciens considéraient la malachite comme une pierre de protection avec de nombreuses vertus médicinales. Les combattants la portaient comme amulette à la guerre. Les Grecs ont également découvert la gravure délicate et minutieuse de camées en malachite. Puis, la malachite fut largement employée dans la réalisation d’ornement de façades, de salons et de couloirs. On décore le temple d’Artémis, à Éphèse, l’une des sept merveilles du monde, avec de la malachite.

Dans la civilisation romaine, la malachite a souvent été confondue avec la chrysocolle. Cependant, Pline l’Ancien (23 après JC – 79 après JC), célèbre naturaliste, la décrit parfaitement dans son encyclopédie Histoires Naturelles. Les romains offraient de la malachite sous forme de pendentifs aux enfants pour les protéger de la foudre en cas d’orage.

À l’époque du Moyen Âge, on attribuait de curieuses facultés à la malachite, notamment celle de comprendre les animaux ! Toutefois, Jean de Mandeville (début du siècle – 1372), célèbre explorateur, décrit la malachite et lui attribue les mêmes vertus : protection des enfants contre le mauvais sort, contre les blessures des ennemis et contre certaines maladies.

À cette époque, la malachite, importée du Proche-Orient est réduite en poudre, puis utilisée pour teinter de vert les icônes, les fresques murales et enluminures.

De nos jours, de nombreuses réalisations en malachite sont visibles dans le monde entier. Aux États-Unis, en 1819, le sculpteur français Pierre-Philippe Thomire réalise l’ornementation en bronze du Vase Demidof en placage de malachite, haut de 1,71 m.

En France, il existe même le salon des malachites au château du Grand Trianon à Versailles. La plupart des objets d’ornement en malachite, visibles dans les musées et les châteaux, proviennent de gisements de malachite russe, notamment ceux des mines de l’Oural.

L’entretien, la purification et la recharge de la calcite orange

Évitez de mettre votre pierre en contact avec de l’eau ou du sel. Purifiez-la soit à l’aide de la fumigation, soit dans un bol tibétain, soit avec la technique de l’enfouissement en terre pendant une semaine environ.

Rechargez-la aux rayons de la lune (évitez les jours de pleine lune et les rayons du soleil). Vous pouvez aussi la déposer sur un amas de quartz ou sur une géode d’améthyste pendant 24 heures.