Description
Ses histoires et légendes
Ses propriétés
La cornaline appartient à la famille du quartz microcristallin. C’est une variété rouge de calcédoine. Elle doit sa belle couleur à des inclusions d’hématite, oxyde naturel du fer. L’intensité de sa couleur, rouge à orange, est liée à sa concentration en fer.
Elle est également composée d’oxyde d’aluminium et de silice. Ce quartz rouge provient de roches volcaniques à basse température. La couleur rouge vermillon est la plus appréciée, aussi elle est souvent obtenue en chauffant la pierre ou en l’exposant longuement au soleil.
La cornaline est très peu translucide, voire opaque et son pléochroïsme est faible (faculté de voir la lumière passer à travers la pierre et de montrer diverses couleurs). Elle a une dureté comprise entre 6 et 7 sur l’échelle de Mohs.
Son étymologie
Plusieurs hypothèses sont émises concernant l’étymologie de la cornaline. Certains supposent que ce nom provient du cornouiller, arbuste poussant dans les pays méditerranéens orientaux. Il produit un fruit à la belle couleur rouge relativement identique à celle de la cornaline. L’origine du nom cornouille provient du latin “corneolus”.
D’autres prétendent que ce nom vient du latin “carne” signifiant viande. Mais dans les deux cas, la cornaline doit son nom en raison de sa belle couleur rouge orange. Dès le XVIe siècle, la pierre est définitivement baptisée “cornaline”.
Ses histoires et ses légendes
La cornaline est utilisée depuis des millénaires. Au début du XXe siècle, Leonard Woolley, archéologue britannique, découvre au cours de ses fouilles, le tombeau de Puabi. C’est une personnalité d’une grande importance de la cité sumérienne d’Ur pendant la Première Dynastie d’Uruk entre 2 750 et 2 550 avant JC. Elle est couverte de magnifiques colliers et d’une coiffe d’or, comprenant des cornalines et des lapis-lazulis. Cette dernière est exposée en Pennsylvanie au Musée d’archéologie. Dans le tombeau voisin, on a découvert l’étendard d’Ur sous la forme d’un petit coffre en ivoire et orné de cornaline indienne rouge. Ce petit coffre révèle l’histoire de cette civilisation. Il est, quant à lui, exposé au British Museum de Londres.
Toujours vers 2 700 ans avant JC, cette pierre orange apparaît en Égypte antique. Elle était donnée comme offrande à Isis, reine mythique et déesse funéraire, afin d’accompagner les morts dans leur voyage vers l’au-delà. La cornaline servait également comme pierre de magnificence et d’ornement, à vocation de protection. On l’identifie sur les coiffes des pharaons et sur de nombreux talismans. Par ailleurs, cette pierre aux couleurs rouge orangé, associée aux couleurs du soleil, représente spirituellement le dieu Soleil. On la retrouvait aussi sur des tableaux ou utilisée comme médecine naturelle.
Au contraire des Égyptiens, les Grecs et les Romains utilisaient cette pierre uniquement pour la fabrication des bijoux et des sceaux et ne lui attribuaient aucun pouvoir curatif. Des dieux et des symboles de chance étaient gravés dans la pierre rouge. Pline l’Ancien, naturaliste romain du 1er siècle après JC la décrit dans son encyclopédie Histoire Naturelle. Il fait même la distinction entre les pierres mâles, bien rouges et les pierres femelles, plutôt jaune orangé.
Au Moyen-âge, on donne des pouvoirs de guérison à la cornaline. À cette époque, les batailles faisaient rage, la cornaline était censée donner du courage aux guerriers et les protéger des hémorragies.
En Chine, les Chinois accentuent la couleur rouge de la cornaline en incluant de l’oxyde de cuivre, puis l’utilisent pour émailler leur porcelaine fine. La cornaline était broyée et transformée en pigment pour le décor d’objets d’art.
En France, pendant la Renaissance, la cornaline est une pierre qui séduit bon nombre d’artistes. Puis dès le XVIIe siècle, le commerce hollandais maritime rapporte un grand nombre de cornalines venues tout droit d’Orient. Petit à petit, elles se répandent dans la fabrication de bijoux, d’objets d’ornement et dans l’orfèvrerie. Ce commerce leur fait perdre de leur rareté et engendre une baisse des prix.
L’entretien, la purification et la recharge
Trempez-la dans un récipient rempli d’eau chaude pendant quelques heures. Évitez de la mettre en contact avec le sel, qui pourrait l’abîmer. Vous pouvez également la purifier à l’aide de l’encens ou d’un bol tibétain.
La rechargez en plein soleil ou déposez-la sur un amas de quartz ou sur une druse d’améthyste pendant 24 heures.
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